Centre des impôts : un ange passe...

Publié le par chomeurdefond

Vendredi 13, 8 h 30. Direction le centre des impôts. Dès le départ, mon programme de la journée sonne assez mal. Mais puisqu'il faut bien en passer par là, autant le faire tout de suite... Objectif : déterminer dans quelle case je dois inscrire les droits d'auteur gagnés en 2010. Sur le principe, la question me paraît assez simple, même si j'avoue que je n'ai pas réussi à y répondre moi-même. Mais je me dis que les employés du centre des impôts sauront, eux, me renseigner.

Pourtant, dès l'accueil, le regard du petit homme chauve chargé d'orienter les contribuables m'inquiète un peu : « Les droits d'auteur, vous dites ? Essayez le guichet n° 5, ce sera les plus à même de tenter de vous aider. » Tenter de m'aider ? Ca ne laisse rien présager de bon !

Et la suite des événements ne peut que confirmer mes craintes : la femme assise de l'autre côté du bureau me jette un regard éteint. Pendant quelques secondes, le temps semble s'arrêter dans ce petit bureau de la périphérie lyonnaise. Puis elle laisse échapper un pauvre « Oulà, je viens du Trésor public, moi, alors toutes les questions pointues comme ça, je n'en sais rien. »

Très conciliante, elle sort néanmoins un énorme pavé, sorte de Bible des impôts, et commence à en tourner les pages. « Droits d'auteur ! J'ai ! » Commence alors une longue litanie de phrases incompréhensibles pour moi (je vous laisse y jeter un oeil si vous êtes un peu insomniaque : http://www3.finances.gouv.fr/calcul_impot/2011/pdf/form-2041-GJ.pdf ), et à laquelle elle ne semble pas vraiment réceptive non plus.impots2.JPG

« Vous savez ce qu'on va faire, me propose-t-elle soudain. On va appeler un de mes collègues d'en haut. Lui sera mieux vous dire ce que vous devez faire. »

 

J'aurais dû tout planquer sous mon matelas !

 

Arrivée du-dit collègue, qui semble prendre le plus grand plaisir à m'écouter me débattre entre salaires, chômage et droits d'auteur. Puis m'interrompt, comme illuminé : « Attendez, attendez, vous êtes salariée ou auteur ? » Ben ni l'un ni l'autre et en même temps, un peu des deux mon bon monsieur. Et c'est bien mon souci !

« Le BNC me paraît trop compliqué, mais je ne suis pas sûr que vous puissiez ajouter vos droits d'auteur à vos salaires, réfléchit tout haut monsieur Collègue d'en haut. Je vais me renseigner au niveau de ma hiérarchie, eux sauront ce qu'il en est. »

Mouais. A ce niveau-là, j'avoue que je commence à douter que qui que ce soit puisse m'aider... Et j'en arrive à me dire que ces quelques centaines d'euros, j'aurais peut-être dû les cacher sous mon matelas, et ne rien dire à personne. J'en suis à me faire cette réflexion quand il revient, m'annonçant qu'il vient de faire des photocopies de tous mes relevés de droits d'auteur (raté pour la planque sous le matelas. Maintenant, toute l'administration fiscale a le détail de mes versements !)

« Votre cas est un peu compliqué, Madame. On va l'étudier avec les collègues du service compétent et on vous rappellera. » Il me serre la main, mes relevés de droits d'auteur sous le bras et moi je repars, les bras ballants. Dans quoi est-ce que je me suis encore fourrée ?

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